Cloche: Cour-et-Buis(F-38) Chapelle Saint Jean-Baptiste de Buis

Placé au flanc sud de la vallée de la Varèze, Buis est aujourd’hui un simple hameau de la commune de Cour-et-Buis.

Histoire :

La localité de Buis est habitée depuis l’époque romaine, l’aqueduc romain alimentant Vienne et passant par Eyzin-Pinet passait aussi par Buis aux environ de la Tour de Buis. L’une des premières mentions de Buis date du Xe siècle sous l’appellation de Buxio. L’appellation de « Buis » vient comme souvent, du lieu, fut une époque ou la colline accueillant le dit lieu était entièrement boisée et particulièrement de Buis. Dès le XVe siècle, le village trouve son nom actuel sous différents orthographe (Buy, Buya, Buys, Buis…). La localité de la Tour de Buis accueillait une seigneurie pendant un temps. Pendant les guerres de religion, très activent dans le Dauphiné, le village est pris par les Huguenots, mais sont repoussés rapidement laissant le village comme ils l’avaient trouvé. Lors de la Révolution Française, le village n’est pas perturbé par les événements. En 1795, la commune de Buis existante depuis 4 ans , fusionne avec sa voisine, la commune de Cour.

Chapelle :

On ne sait pas si au Moyen Age, il subsistait un édifice religieux à Buis. Les différentes appellations de Buis pencheraient à penser que non, de plus la présence d’une église à moins d’un lieu du village pencherait pour qu’il n’y en avait pas. Ce qui est en tout cas sur, c’est que la chapelle actuelle date du commencement du XVIe siècle ou de la fin du XVe siècle, à l’époque bâtie comme une église, elle est placée sous le vocable de Saint Jean-Baptiste. Elle est construite dans un style roman, mais très simplifié, elle est de forme rectangulaire et ne possède que 2 ouvertures, une prolongation à l’arrière de l’édifice permet d’accueillir le chœur et 2 ouvertures en plus. Les bases du clocher datent du XVIe siècle, mais la tour ainsi que sa coiffe à l’impériale datent du XVIIe siècle. L’église ressort intacte miraculeusement des Guerres de Religion et de la Révolution Française. Le 26 Avril 1859 un décret impérial fait perdre à l’édifice son statue d’église et elle devient une chapelle de secours dépendante de l’église de Cour. L’édifice survit aux événements, mais le temps fait son travail, l’église est restauré entre 1935 et 1936. Comme l’histoire se répète, l’église à besoin d’une restauration, le plafond et le clocher ont u le droit à un coup de jeune dans les années 2000, mais aujourd’hui c’est l’entièreté de l’édifice qui en a besoin, en effet, tout le coté ouest risque aujourd’hui de chuté si rien n’est fait dans les prochaines années. Le mur est fissuré et commence à s’écarter et le sol s’enfonce.

Cloche :

La petite cloche de la chapelle est fort ancienne, elle a en effet le même age que la chapelle, elle date de 1501. Il est écrit sur cette cloche (en lettre gothique) :

-« IHS MAR/Lys/ S /Lys/ IOHANES ORAPRONONISM VCI » il est donc écrit « Jésus, Maria.Sancta Johanes (Saint Jean-Baptiste) Ora Pro Nobis, 1501 »

-Sur la panse « AVEM ARIA » Ave Maria

-Sur les deux degrés inférieurs : « TE DEUM LAUDAMUS » que l’on pourrait traduire par Louange à Dieu.

Mais une inscription qui m’a posé problème et pour plusieurs, c’est la date, en effet à l’époque, les fondeurs prenaient quelque liberté pour l’inscription des dates. Ici, le fondeur marque MVCI pouvant dire à la fois 1501 et 1601. Le problème ici étant que 1501 en latin devrait être écrit MDI et 1601 MDCI. Ainsi, la date écrite laisse 2 interprétations de lecture :

-M(Mille)V(Cinq)C(Cent)I(Un)

-MVCI (Mille Cinq+Cent Un)

Mais c’est la lecture 1501 qui paraît la plus juste par le style de la cloche rappelant les autres cloches du XVIe siècle. De plus, la lecture 1501 paraît plus logique du point de vue de la simplicité de lecture des inscriptions de la cloche. En effet pourquoi le fondeur ce serait ennuyé à faire des additions sur une cloche.

Cloche n°1 Nom : NC Fondeur : NC Année : 1501 Diamètre: 45 cm Poids : 68 kg Note : Sib 4 Sonneur : Paul-Elie Rose (Les Cloches Iséroises), puis Mathieu

Je remercie chaleureusement : La mairie de Cour-et-Buis pour son autorisation afin de faire ce reportage Mon ami Mathieu et sa mère qui étaient avec moi et sans qui cet article n’aurait pas existé Hervé pour m’avoir ouvert et lieu et sa bonne humeur

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