Cloches: Cour-et-Buis (F-38) Eglise Saint-Martin de Cour

Placé au fond de la vallée de la Varèze, sur le bord de la route reliant Vienne à Beaurepaire. Cour-et-Buis est une commune constituée de 920 âmes, la commune se divise en 2 villages, Cour et Buis. La dernière fois nous avons parlé de Buis avec sa cloche de 1501. Aujourd’hui nous allons parler de Cour.

Histoire :

La localité de Cour est habité depuis l’époque romaine, son nom en descend directement, car elle s’appelait « Cors » qui désigne l’équivalent d’une basse-cour. Au Moyen-âge, le village prend le nom de « Cortis » puis de Cour. Le village se développe autour d’un lieu seigneurial, qui fut selon la légende, l’une des demeures de Humbert II (1312-1355) Dauphin du Viennois, qui est une personne dont vous n’avez sûrement jamais entendu parler, mais qui fut un personnage prestigieux chez nous. Le village c’est notamment développé par sa position, en effet Cour fut bâti sur une route reliant Vienne au sud de la France ainsi le village s’est rapidement vu développé une activité de village étape pour les marchands et les voyageurs. En 1790 est créer la commune de Cour, puis en 1795 fusionne avec Buis pour formé la commune actuelle, Cour-et-Buis.


L’église :

L’existence d’un édifice religieux à Cour est avéré depuis le XIIe Siècle où Etienne Ier, Archevêque de Vienne, reçoit les droits sur les églises de Montseveroux, Milieu, Cour. En 1340, une chapelle fut construite sous le vocable de Sainte-Catherine à l’emplacement de l’édifice actuelle par un certain P.Pascal, selon une plaque encore présente dans l’édifice actuel, le curé de Cour (qui était le patron de la chapelle) devait s’assurer du bon déroulement des offices dont le plus important était ici la Sainte-Catherine. Plus tard, cette chapelle est choisie pour devenir l’église de Cour. Entre la construction de cette chapelle et l’église actuelle, il n’y a u qu’un seul édifice connu. L’église qui disparut en 1892, celle-ci était placée dans le même sens que l’église actuelle, elle est décrite comme à plusieurs nefs dont l’une est à arc surbaissé. Au midi de l’édifice se situe la chapelle du XIVe siècle qui n’a de chapelle plus que le nom, car elle sert de débarras ou de seconde sacristie selon les écrits de l’époque. Entre temps, l’église passe sous le vocable de Saint-Martin. En 1892 cet édifice est démoli et ainsi pousse l’édifice actuel, d’un style néo-gothique et construit dans un plan très commun dans le Viennois. Cette construction qui pourrait sembler discutable du point de vue patrimonial, est en fait dû à la suppression de la paroisse de Buis en 1859 au profit d’une paroisse communale. L’édifice de Cour a dû donc être jugé trop petit pour l’ajout de paroissiens favorisant ainsi la construction d’un nouvel édifice. L’église est construite dans un plan avec 3 nefs avec 5 travées chacune, dans le prolongement de la nef centrale se situe le choeur. Le clocher est désaxé du côté nord, à gauche du choeur. L’église possède un beau nombre de 4 reliquaire bien que petit (certains viendraient de Buis?) dont un de Sainte Marguerite Marie Alacoque (1647-1690) une moniale qui aurait reçu plusieurs visitations du Christ à Paray-le-Monial (71)

Les Cloches :

Je n’ai malheureusement pas d’information sur les cloches qui ont pu exister avant la Révolution, mais, l’histoire campanaire post révolutionnaire est déjà relativement mouvementée, on sait que en 1835 une cloche d’un poids d’environ 300 kg à été fondue. En 1847, Jean Claude Burdin (1794-1865) dit Jean Claude II fond une cloche pour le village sonnant le La3. En 1852, le village renvoie la cloche à la fonderie (peut-être dû à des défauts de fabrication). Et c’est maintenant le fils Jean Claude III qui s’occupe de la fonderie. Il fond 2 nouvelles cloches, la première est donc la « réplique » de celle de son père, elle sonnait en effet aussi le La3 et pesant 360 kilos. La seconde est une petite cloche sonnant le Mi4. En 1872, la cloche de 1835 fut refondue toujours par Jean Claude III Burdin, de plus, le poids fut apparemment doublée et il fut décidé de l’appeler Marie. En 1875, c’est ça petite sœur, fêlée, qui fut refondue par Jean Claude III Burdin. Ce qui fut amusant, c’est qu’à cause de l’évolution du cour du bronze, la cloche fut rachetée plus chère fêlée que neuve. Avec le temps, la petite fut ignorée. Avec le temps, la mairie décida d’électrifier les cloches. Sauf que la petite resta intouchée dû au mauvais état global des installations et de la cloche. Mais un jour, la question se posa sauf que la cloche était fêlée ! La décision est prise de la refondre sous l’impulsion de Emile Peyron. En 1999, la petite Burdin est envoyée à Saint-Jean-de-Braye pour être refondue par Dominique Bollée. C’est une cloche sonnant le Mi4 comme avant qui revient dans son clocher. Au dessus des cloches, au niveau des cadrans subsites une horloge mécanique qui n’est aujourd’hui plus utilisée (je ne me souviens plus du nom inscrit sur le cadran et ma photo n’est pas d’assez bonne qualité, selon mon ami Arthur Auger, elle pourrait être une horloge Cretin-l’Ange fournie par la maison Charvet)

Vue d’ensemble des cloches

Cloche n°1 :

Nom : Marie

Fondeur : Burdin Aîné (Jean Claude III Burdin) à Lyon

Année : 1872

Diamètre : 98,5cm

Poids : 560 kg

Note : Sol3

Cloche n°2 :

Nom : Saint-Martin (vocable)

Fondeur : Burdin Aîné (Jean Claude III Burdin) à Lyon

Année 1875

Diamètre : 78,5cm

Poids : environ 300 kg

Note : Sib3

Cloche n°3:

Nom : NC

Fondeur : Dominique Bollée à Saint-Jean-de-Braye

Année : 1999

Diamètre : environ 60 cm

Poids : NC

Note : Mi4

Source:

Wikipédia de la commune

Archives départementales de l’Isère

G.VALLIER Inscriptions campanaires du département de l’Isère 1886

N.CHORIER Histoire générale du Dauphiné 1661

Revue de Vienne 1837

Je remercie chaleureusement :

La mairie de Cour-et-Buis pour son autorisation afin de faire ce reportage

Mon ami Mathieu et sa mère qui étaient avec moi et sans qui cet article n’aurait pas existé

Hervé pour m’avoir ouvert les lieux et sa bonne humeur

Mon ami Arthur Auger pour l’apport d’information

Les Cloches Iséroises

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