Étendu sur toute la largeur de la vallée reliant Saint-Jean-de-Bournay jusqu’à Vienne, Savas-Mépin est un village habité par 898 personnes. Divisé en deux bourgs bien définis, Savas au nord et Mépin au sud, nous allons aujourd’hui nous intéresser au plus grand des deux, Mépin.
Histoire :
Malheureusement, Mépin fait partie des nombreux villages français dont peu d’informations historique nous sont parvenues, l’une des plus ancienne mention de Maipin au XIe siècle et en 1228 ce nom vient du latin Mappinius. En cette période du XIIIe siècle, Mépin semble appartenir à un certain Boniface de Miribel jusqu’en 1263. En 1330, le village est nommé Meypini sur un recensement de 1339 nous évaluant la population de l’époque à 90 feux, portant approximativement la population à 450 personnes. La peste noire de 1347 à 1352, très active dans la région, fait baisser la population à 19 feux en 1383 c’est-à-dire approximativement 85 habitants. On retrouve plus tard le nom de Meypino. Le village de Mépin dépendait de la seigneurie de Beauvoir-de-Marc. Dès la fin du XVIIe siècle Mépin et le village voisin de Savas se rapprochent tout en restant chacun de son côté, c’est la Révolution française qui va réunir les deux villages en une seule commune entre 1790 et 1794. Le bourg de Mépin restera toujours plus gros que son voisin (deux à trois fois plus grandes). Le village reste globalement rural, il continue aujourd’hui à se développer.
L’église :
L’église de Mépin est mentionnée dès 1172 lorsque qu’un conflit entre le Chapitre de Vienne et Anselme, abbé du couvent de Saint-Theudère à Saint-Chef (Isère), qui réclame le patronage de 90 églises et chapelles don l’église de Mépin. L’archevêque de Vienne, Guillaume Ier de Clermont, donnera gain de cause à Anselme. Si on trouve l’ecclesia Maipin en 1228 ou l’ecclesia Meypini au XIVe siècle, je n’ai que peu, voir pas d’information sur les édifices qui ont pu se succéder ici, l’emplacement de l’édifice semble, être le même depuis longtemps. L’église de Mépin à porté pendant un temps, le vocable de Saint-Romain (v.390-v.460) un moine et ermite qui a fondé plusieurs monastères dans le Jura (français comme Suisse) elle porte aujourd’hui le patronage de Saint-Pierre. D’un point de vue administratif, le curé de Mépin dépendait comme 17 autres de ses compères de l’archiprêtre de Beauvoir-de-Marc, la paroisse elle, dépend directement de l’archevêque de Vienne et du Chapitre de Saint-Pierre de Vienne. Je ne peux, avec mes maigres connaissances sur ce sujet, vous datez précisément l’église de Mépin, le manque d’information et le style relativement sobre de l’église ne me permet d’affirmer une période, de plus, personne ne s’est vraiment penché sur le sujet. Je pense personnellement que l’église date du XVIe-XVIIe siècle. Le 3 Septembre 1754, Mépin reçoit la visite de Guillaume d’Hugues de La Motte (1687-1774), archevêque de Vienne, l’église est jugée dans un mauvais état et il exige qu’elle soit restaurée, de plus, il demande la construction d’une sacristie. L’église est relativement petite, il y a une petite avec au bout, le choeur, sur les côtés se dessinent 2 extensions pouvant être considéré. La hauteur sous voûte est petite. Le plafond est constitué de 3 vastes voûtes en croisée d’ogive, la dernière voûte qui est au dessus du choeur est la plus remarquable, sur la clef de voûte, une belle fleur sculptée en relief se dégage. L’église ayant été entièrement restaurée il y a une dizaine d’année, l’entièreté de l’église est peinte, les voûtes sont peintes en bleu avec des étoiles, rappelant le ciel. L’église possède encore un mobilier assez complet pour une église de campagne post Vatican II, une chaire, 3 autels et de nombreuses statues, rendant l’église de Mépin, une très belle bâtisse. Derrière l’autel centrale se trouve un grand tableau représentant Saint-Bonnet.
Cloches :
Comme souvent, je n’ai pas beaucoup d’information sur les cloches qui ont put exister avant la Révolution, mais il semblerait qu’il y avait 2 cloches avant 1792, avec le rattachement prématuré des deux villages de Savas et Mépin, on peut se demandé si il a été décidé de laissé une cloche, pour toute la commune ou une par clocher, mais je pencherais personnellement pour la première option, quoi qu’il en soit, une nouvelle cloche fut fondu en 1835 par Jean Claude II Burdin à Lyon, quand on voit la structure du beffroi, il était prévu d’y ajouter une seconde cloche, projet qui ne verra jamais le jour. La cloche est simple, peu de décoration, juste une croix et une vierge à l’enfant. La cloche est dédiée à Saint-Mamert ( ?-v475) évêque de Vienne, et rappelle le Psaume 119. Son parrain fut Antoine Sébastien Thomas de Pellison de Preville (1771-?) un noble du coin, et sa marraine fut Fabienne Anne Gabrielle Elisabeth de Vaujany (1779-1862) fille du sieur de Passial, qui était la femme du frère de la femme de Antoine de Pellison de Preville. Elle chante un Si3 pour un poids d’environ 310 kg.
| Cloche n° | Nom | Fondeur | Année | Diamètre | Poids | Note |
| 1 | Nc (dédiée à Saint-Mamert) | Burdin Aîné (Jean Claude II) à Lyon | 1835 | 78 cm | ~310 kg | Si3 |
Source:
Archives départementales de l’Isère
G.VALLIER Inscriptions campanaires du département de l’Isère 1886
N.CHORIER Histoire générale du Dauphiné 1661
A.FIERRO « La population du Dauphiné du XIVe au XXe siècle » Annales de Démographie Historique 1978
B.GALLAND Deux archevêques entre la France et l’Empire. Les archevêques de Lyon et les archevêques de Vienne du milieu du XIIe siècle au milieu du XIVe siècle 1994
Revue de Vienne 1837
Je remercie chalheuresement :
La mairie de Savas-Mépin pour son autorisation pour faire ce reportage
Monsieur Jean-Olivier GONZALES, technicien communal, pour son bel accueil et pour m’avoir ouvert les portes de l’église et du clocher
Madame Chantal GENIN, 4e adjoint au maire responsable de la commission cadre de vie et communication, pour son aide dans mes recherches, pour avoir soutenu ma demande et son bel accueil
Reportage réalisé le 2 novembre 2022
Paul-Elie ROSE | Les Cloches Iséroises
Les Cloches Iséroises 
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